Billet MPM de juin 2019

En juin, la MPM donne suite aux questions posées en mai…
et en soulève d'autres

Quelle place a la nature
dans l'éducation des enfants
aujourd'hui ?

Lire la trace

 

A la rencontre
des grands pédagogues :
Paulo Freire

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Activités ludiques,
activités scolaires :
quels éducateurs
sommes-nous ?

 

Eduquer à la citoyenneté :
oui, mais comment ?

(Suite)

24 juin 2019 à 18 h lycée Roosevelt

 

A défaut de réponses aux quatre questions posées dans son précédent billet, la MPM livre ici les éléments de réflexion recueillis ou élaborés au cours des activités inscrites au programme du mois de mai. Grâce à des éclairages fournis par divers intervenants extérieurs et aux échanges au sein de petits groupes, elle peut contribuer à nourrir la réflexion sur telle ou telle question vive dans le domaine de l'éducation. Elle apporte ainsi des informations, participe à la formulation d'hypothèses de compréhension, à l'élaboration de pistes de possibles… A chacun, ensuite, seul ou en équipe, d'en tirer ce que bon lui semble pour sa propre réflexion et son action sur le terrain.

Avoir connaissance de ce qui s'est dit dans les rencontres

C'est la raison d'être des "traces" déposées sur le site Internet de la MPM. Des "traces" et non des comptes rendus, c'est-à-dire de libres retours sur les rencontres, sans souci d'exhaustivité, avec pour seule exigence la fidélité aux propos tenus. Donc des textes très hétérogènes qui n'excluent pas la part de subjectivité de l'auteur.e.

"Quelle place a la nature dans l'éducation des enfants aujourd'hui ?"

80 personnes ont participé, le mercredi 22 mai, à la rencontre-débat organisée sur cette thématique par la MPM et NovaTris, en partenariat avec l'Académie de la petite enfance et avec le soutien de la MGEN. Un record de participation depuis la mise en place de ces rencontres-débats, en mars 2016.

4 heures d'interventions et d'échanges sur l'importance de l'expérience de la nature pour le développement de l'enfant, notamment dans le domaine psychologique. La trace de cette soirée croise les apports du Professeur Ulrich Gebhaard, de l'université de Hambourg, avec les pratiques présentées et analysées par des animateurs de différentes structures. Au-delà d'une appréciation résolument positive de la relation directe de l'enfant à la nature, on y trouvera des pistes de réflexion, mais aussi des interrogations propres à alimenter d'autres rencontres et à susciter d'amples débats pédagogiques.

"Pourquoi apprendre à lire ?"

C'était la question posée par le documentaire de Philippe Meirieu qui a servi de support à la "rencontre" avec le grand pédagogue brésilien Paulo Freire, le lundi 27 mai. Mais, plus que sur le pourquoi apprendre à lire, c'est sur le comment faire avec ceux qui ne veulent pas apprendre qu'ont porté les échanges entre les participants. C'est ce que montre bien la trace de cette soirée : alors que le film fait l'impasse sur la question de la motivation des adultes "opprimés" dans les cours d'alphabétisation, les participants se sont focalisés sur les difficultés qu'ils éprouvent à faire entrer certains publics dans les apprentissages.

Faire connaître les réflexions qui cheminent au sein de petits groupes

Au départ, il y a une question venue de l'extérieur de la MPM. Puis une ou plusieurs rencontres qui aboutissent au lancement d'un appel le plus large possible à participer à une présentation de la thématique. Une deuxième rencontre invite les personnes intéressées à constituer un groupe et à l'inscrire dans la durée. Nous en sommes là pour le moment avec les deux questions qui suivent.

"Activités ludiques, activités scolaires : quels éducateurs sommes-nous ?" Plusieurs pistes de réflexion sont proposées sur l'implication des enfants dans l'activité, sur l'articulation entre l'individuel et le collectif, sur la liberté dont dispose, ou que s'octroie, l'animateur d'accueil de loisirs ou l'enseignant. Avec cette interrogation globale : de quelle éducation pour les enfants, les élèves, nos pratiques sont-elles porteuses ?

 

Eduquer à la citoyenneté : oui, mais comment ? La soirée du 20 mai a été fort riche et stimulante. En présentant d'emblée la citoyenneté comme un "oser agir" pour une société plus juste et plus solidaire, Claude Escot a clairement marqué la différence entre civisme et citoyenneté. Il a ensuite permis aux participants de poser les premiers jalons d'une réflexion autour de 4 champs de compétences : savoir s'exprimer, communiquer, décider et, pour finir, savoir inscrire son action dans la vie sociale.

Il faudra attendre la fin juin et les prochaines rencontres pour savoir si les personnes intéressées par l'une ou l'autre question seront suffisamment nombreuses pour constituer un groupe. D'ici là, il est encore possible de s'inscrire pour rejoindre le groupe de son choix.

Continuer à poser d'autres questions…

Comment faire avec des élèves, des jeunes, des personnes qui n'ont pas envie d'apprendre ?

C'est la question qui est à l'ordre du jour de la rencontre du lundi 17 juin, à 18 h, à la Maison des associations de Bourtzwiller. Une soirée qui s'inscrit dans la série des "rencontres avec les grands pédagogues" mais dont, cette fois, les pratiques de référence sont celles des participants à la rencontre. En attendant de découvrir la démarche pédagogique de Serge Boimare qui viendra donner une conférence sur "Retrouver l'envie d'apprendre", le 14 octobre, dans le cadre du partenariat de la MPM avec le CME.

Changer l'école : c'est pour quand ?

Certains en rêvent, bâtissent des utopies ; d'autres retroussent les manches et s'y mettent dans leur coin, seuls ou en équipe, au niveau d'une classe, parfois d'un établissement. Mais, globalement, l'école continue de reproduire – voire d'aggraver – les inégalités de réussite entre élèves, de secréter l'ennui - voire le décrochage – chez bon nombre d'entre eux. Les réformes venues périodiquement d'en haut passent et les difficultés sur le terrain demeurent. Et l'école apparaît de moins en moins capable de répondre à sa mission de service public d'éducation.

Pourtant, des outils des démarches, des expériences pédagogiques réussies montrent qu'une "autre" école est possible, pour la plus grande satisfaction des élèves et des enseignants. Alors, que pouvons-nous entreprendre, ici et maintenant, pour faire de l'école un lieu de vie permettant à la fois le développement de l'humain et l'épanouissement personnel d'une part, et les apprentissages pour assumer les défis de notre temps, d'autre part ?

Pour en débattre, rendez-vous est donné sur le stand de la MPM au festival Alternatiba, le dimanche 30 juin, au parc Salvator, à Mulhouse.

 

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